QUYENS
Quyên ou Thao Quyên est un terme vietnamien désignant une forme dans les arts martiaux vietnamiens.
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Étymologiquement, « Quyên » signifie « poing, boxe » .
Par glissement, on en est venu à utiliser le terme Quyên en lieu et place de « Bai Quyên » (leçon de boxe), puis, lui accordant le sens de série de mouvements de combat, il a remplacé « Bai Vo » (leçon de combat), « Bai Thao » (leçon d'enchaînements) ou « Don Luyen » (entraînement ou enchaînements en solo).
Aujourd’hui, la plupart des écoles francophones utilisent donc le terme Quyên, ou Thao Quyên (enchaînements de boxe), pour désigner leurs enchaînements à mains nues (et parfois avec armes).
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« Quyên » serait l'équivalent du japonais « Kata »; ce qui n’est pas tout à fait exact...
Tout d' abord, Quyên ne concerne que les enchaînements à mains nues (sans arme).
Ensuite, et plus essentiellement, il y a une différence au niveau du sens profond.
Kata, en japonais, désigne la forme, le moule ( la copie conforme et parfaite).
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L’idéogramme qui le représente existe aussi au Vietnam (« hinh »), mais n’est pas utilisé dans les arts martiaux.
Dans la conception vietnamienne des arts martiaux, l'idée d'un modèle absolu ou d'une perfection à atteindre n' existe pas.
Le pratiquant doit apprendre, mais surtout comprendre, sentir le mouvement, en capter l’essence, et l' en faire sien.
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Traditionnellement, chaque Thao Quyên est accompagné d’un titre (une appellation imagée) et d’un poème (« Bài thiêu ») qui en éclaire le sens.
Les Thao Quyên ne sont pas juste une suite de mouvements chorégraphiques. Car s'ils permettent au Vo-Sinh (élève) d'acquérir et de pratiquer les formes de base, les Thao Quyên portent surtout, l'identité de l'école martiale qui les pratique.
Ils constituent "des 'viviers' et des 'archives' de techniques, mais aussi de sensations et de mises en situations, où l'on vient puiser la base du travail d'une École". Ils et "renvoient à des connaissances qui ne sont pas limitées au seul domaine martial" (évocation historique ou mythologique, ancrage régional, références sacrées ou populaires, etc...).